Nouvel an

En France, le Jour de l'an n'a pas toujours été le 1er janvier : la nouvelle année commence à cette date en vertu de l'Édit de Roussillon du 9 août 1564, promulgué par le Roi Charles IX.

Auparavant le Jour de l'an a beaucoup changé au fil des siècles pour les peuples usant du calendrier solaire et ce, au gré des Églises, des époques et des pays.

Aux VIe et VIIe siècles, dans de nombreuses provinces, le Jour de l'an est célébré le 1er mars (style vénitien).
Sous Charlemagne, l'année commence à Noël (style de la Nativité de Jésus).
Du temps des rois capétiens, l'année débute le jour de Pâques (style de Pâques). En conséquence, les années sont de longueur très variable.
Cet usage est quasi-général aux XIIe et XIIIe siècles et même jusqu'au XVe dans certaines provinces. Les généalogistes des rois de France doivent donc jongler avec les dates en fonction des lieux pour raconter l'Histoire puisque le début de l'année varie selon les provinces : à Lyon, c'est le 25 décembre, à Vienne, le 25 mars (style florentin ou style de l'Annonciation, d'où la tradition du poisson d'avril commémorant l'usage de s'échanger des cadeaux en début d'année de ce style)...

Finalement, l'édit de Charles IX harmonisa les pratiques.

L'empereur d'Allemagne Charles Quint avait déjà fixé le début de l'année au premier janvier pour ses terres quelques décennies plus tôt mais c'est le pape Grégoire XIII qui, en instituant le calendrier grégorien en 1582, généralise cette mesure à l'ensemble du monde chrétien, notamment pour simplifier le calendrier des fêtes religieuses.

Derniers avatars :

De 1792 à 1806, l'éphémère calendrier républicain abolit le 1er janvier et fait débuter l'année le 1er vendémiaire.*

* Le 1er vendémiaire est le début de l'an républicain. Il tombe le premier jour de l'automne, c'est-à-dire le 22 septembre.

Le calendrier fut en usage du 22 septembre 1792 au 31 décembre 1805.

La commune de Paris restaure en 1871 pendant une très courte durée le calendrier républicain.


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