Un vent contraire


Le Seigneur permettra toujours que nous ayons des vents contraires dans nos vies. Il faut l'accepter, nous y préparer. Des épreuves, des difficultés, ou de l'opposition sont le lot commun des enfants de Dieu. Souvenons-nous que Jésus obligea les disciples à monter dans la barque. Un vent contraire !   Matthieu 14.22-33

Dans la vie chrétienne, il nous faut apprendre à vivre des choses qui sont parfois contraires à ce que nous aurions souhaité ! C'est ce que nous raconte cette histoire de la vie des disciples de Jésus. Ils furent contraints de vivre quelque chose qu'ils auraient voulu éviter, si cela avait été possible ! Mais il nous faut accepter de vivre ce que le Seigneur nous impose, et nous devons apprendre à bien le vivre ! C'est-à-dire le vivre avec Lui, dans le repos, sans nous laisser submerger par ce qu'il nous impose. La première chose que nous pouvons relever de notre texte, c'est que Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule. Les disciples n'avaient pas le choix !!! Ils voulaient certainement rester avec Jésus. Pourquoi le quitter ? Mais Jésus ne leur a pas laissé le choix ! Il les a contraints, il les a forcés ! Pourquoi ? On peut trouver une première raison au verset suivant.

V23 « Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul. »

Jésus voulait s'isoler, passer un moment seul avec son Père. Ce sont des moments particulièrement bénis, que ceux que nous pouvons passer seul à seul, avec notre Père céleste. C'est un besoin même vital pour notre âme que d'avoir cette relation intime, personnelle, et seule avec le Seigneur. Un chrétien n'est jamais beaucoup plus dans sa vie de tous les jours, que ce qu'il est dans sa relation intime avec son Père ! Un moment seul avec Dieu sur la montagne, c'est donc essentiel pour chaque chrétien. Et c'était aussi nécessaire pour notre Seigneur. Mais comment le faire avec ses disciples qui étaient toujours à ses côtés ? Si le Seigneur les a obligés à monter dans la barque, c'est qu'ils ne le voulaient pas vraiment. Ils auraient souhaité rester avec Jésus !!! Mais dans ce moment là, le plus important pour le Seigneur n'était pas d'être avec ses disciples, mais d'être seul avec son Père. Il a donc dû être ferme, et leur dire qu'ils n'avaient pas le choix, qu'il fallait maintenant le laisser et partir dans cette barque. Et ce que j'aimerais relever pour commencer, c'est que pour nous aussi, il nous faut parfois faire preuve de fermeté pour avoir notre moment seul avec Dieu !!! Il nous faut forcer les choses qui peuvent se mettre en travers pour avoir notre moment avec Dieu !!! Parce que les obstacles sont nombreux à une communion régulière et seule avec notre Père. Ce sont les impératifs du foyer, les   courses, aller chercher les enfants à l'école, c'est l'obligation de faire le repas, de prendre soin de sa famille, le ménage, le linge, une petite fille   qui s'accroche à votre pantalon pour que vous la preniez à bras, la vaisselle, l'obligation professionnelle... bref ! Il y a bien des choses qui peuvent nous empêcher d'avoir un moment seul avec Dieu. Et il faut savoir gérer cela, et parfois faire preuve de fermeté pour pouvoir s'isoler. Il faut quelque fois savoir repousser à plus tard ce qui peut être repoussé. Renoncer à ce qui n'est pas essentiel. On peut se perdre dans des détails au lieu de faire ce que Dieu nous demande ! Il faut aussi quelque fois savoir se décharger sur quelqu'un d'autre si c'est possible, partager les tâches. Si nous nous laissons porter par les circonstances, au gré des désirs des uns et des autres, ou des aléas de la vie, nous n'aurons jamais notre moment seul avec le Père !!! Jésus obligea les disciples à monter dans la barque...

Une autre raison pour laquelle Jésus obligea ses disciples à prendre cette barque, c'est qu'Il voulait surtout leur enseigner, et nous enseigner, quelque chose.

V24 « La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots ; car le vent était contraire. » C'est toujours impressionnant de voir que des voiliers arrivent à avancer malgré un vent contraire ! Enfin, c'est impossible d'une manière frontale bien sûr ! On ne peut pas lutter contre cette loi de la physique. Mais un bon voilier arrive à louvoyer et petit à petit remonter le vent de travers. Je dis un bon voilier parce que l'on a fait beaucoup de progrès en matière de voile, de quille...etc. Mais imaginez la barque des disciples ! Ce n'était pas un catamaran sophistiqué ! C'était du rudimentaire. Alors pour remonter le vent, ils n'utilisaient pas une voile, ils ramaient ! C'est ce que l'on apprend en lisant l'Evangile de Jean ou de Marc qui nous raconte la même histoire. Alors remonter le vent pour eux, était quelque chose de vraiment pénible physiquement. Leur avancée était très lente. Ils luttaient à chaque coup de rame contre ce vent contraire. Et nous passons tous parfois par un vent contraire !!! Nous n'avançons pas, ou très peu ! Il y a des blocages. Cela freine. Il y a de la résistance. Les progrès sont pénibles. Ce vent contraire est comme un obstacle qui nous empêche d'arriver sur l'autre bord ! Cela arrive souvent dans les finances. Nous sortons de difficultés, nous semblons voir le jour, et paf ! Un imprévu qui vient d'un seul coup nous replonger dans une situation limite. Un vent contraire qui ne nous permet pas de respirer à l'aise financièrement. Parfois ce n'est pas une question d'argent ! Nous voudrions simplement être soulagé d'une situation pesante pour nous, dans laquelle nous sommes retenus. Nous voudrions en sortir ! Mais un vent contraire, fait qu'il est difficile d'en sortir, c'est pénible, c'est lent, presque impossible d'en sortir ! Le Seigneur permettra toujours que nous ayons des vents contraires dans nos vies. Il faut l'accepter, nous y préparer. Souvenons-nous que Jésus obligea les disciples à monter dans la barque. L'ordre était de passer sur l'autre bord. Ce n'était donc pas eux qui avaient décidé de se trouver là, au milieu du lac !!! Vous pensez bien que si c'était eux, l'un aurait dit, « bon, les gars, c'est pas la peine, on fait demi-tour,   on se laisse porter par le vent, et en une demi-heure on sera chez nous, et on   réessayera demain !!! » C'est tellement plus facile de se laisser porter par le vent. C'est tellement plus facile d'écouter la chair et le diable qui nous y encouragent !!! Mais c'était Christ qui leur avait donné la direction. Et il leur fallait accepter ce vent contraire, donc accepter d'avancer péniblement !   C'était SA volonté pour eux, à ce moment là... Le tout est de bien savoir si Dieu nous a obligé à prendre notre barque dans cette direction. Parce qu'ici, c'était un vent contraire que Dieu permettait pour le bien des disciples. Et ce qu'il leur demandait, c'était de l'accepter. Mais tous les vents ne sont pas les mêmes !!! Il faut bien faire attention. L'apôtre Paul dans les Actes a dû lui aussi faire face à un vent contraire. On peut le prendre ensemble. Actes 27.1-10 Ici nous voyons que l'avancé du navire, où Paul était embarqué, était très pénible. Ils luttaient aussi contre des vents contraires. Ils avançaient très lentement. Ils côtoyaient avec peine l'île où ils voulaient faire escale !!!! En plus de cela, ce n'était vraiment pas un bon moment pour partir, puisque l'époque du jeûne était passée, ce qui signifie qu'ils étaient au début de l'automne, fin septembre. C'était le début des tempêtes. Et Dieu par tout cela, était en train de leur dire quelque chose. Si c'était si difficile à aboutir, à avancer, c'est qu'il y avait un problème quelque part !!! Et la parole de Dieu tombe par la bouche de l'apôtre Paul :

« Oh hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommages... »

Les voyants rouges auraient dû s'allumer ! Si cela bloque comme cela, c'est qu'il y a un problème. Il ne faut pas insister. Ce n'est pas Dieu qui les avait obligé à prendre ce navire. Ce n'est pas Lui qui leur avait dit de partir ! Mais l'homme ne fait pas toujours attention aux signaux du Seigneur. V11 « Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul. 12 Et comme le port n'était pas bon pour hiverner, la plupart furent d'avis de le quitter pour tâcher d'atteindre Phénix, port de Crète qui regarde le sud-ouest et le nord-ouest, afin d'y passer l'hiver. 13 Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l'ancre et côtoyèrent de près l'île de Crète. »

Jusqu'à présent ils avaient des vents contraires, mais soudain un léger vent du sud vint à souffler. Un vent agréable, facile, doux, qui les portaient dans la direction où ils voulaient aller !!! Et il est certain que lorsque nous ne prêtons pas garde aux vents contraires, si nous passons outre ! Il est possible qu'un léger vent du Sud nous porte dans la direction où nous avons décidé d'aller. Et là, on se dit : « c'est bon, c'est bien, Dieu est avec moi... »

Et patatras ! V14-20 « Mais bientôt un vent impétueux, qu'on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l'île. Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. Nous passâmes au-dessous d'une petite île nommée Clauda, et nous eûmes de la peine à nous rendre maîtres de la chaloupe ; après l'avoir hissée, on se servit des moyens de secours pour ceindre le navire, et, dans la crainte de tomber sur la Syrte, on abaissa les voiles. C'est ainsi qu'on se laissa emporter par le vent. Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain on jeta la cargaison à la mer, et le troisième jour nous y lançâmes de nos propres mains les agrès du navire. Le soleil et les étoiles ne parurent pas pendant plusieurs jours, et la tempête était si forte que nous perdîmes enfin toute espérance de nous sauver. »

Ça y est, ils sont au bout ! Au bout d'eux-mêmes ! Au bout de leur bon sens ! Au bout de leur confiance en eux-mêmes ! Au bout même de leur espérance de s'en sortir !!! Ils pensaient qu'ils allaient tous mourir. Tous les vents ne sont pas les mêmes. Et il faut que nous apprenions à les discerner et que nous prenions garde aux vents contraires qui nous disent « Stop » ! Par la grâce de Dieu, Paul et tout l'équipage s'en est sorti.

V21 « On n'avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, se tenant au milieu d'eux, leur dit : O hommes, il fallait m'écouter et ne pas partir de Crète, afin d'éviter ce péril et ce dommage. 22 Maintenant je vous exhorte à prendre courage ; car aucun de vous ne périra, et il n'y aura de perte que celle du navire. »

Dieu est bon ! Ils vont s'en sortir. Il n'y aura de perte que celle du navire... Du matériel ! La cargaison ! Enfin rien d'important ! Rien d'irremplaçable. Et cela se termine bien. Plus de peur que de mal.

On peut reprendre notre passage en Matthieu. Les disciples sont donc toujours à lutter contre ce vent contraire que Dieu permet dans leur vie. Et ils rament péniblement grappillant quelques mètres dizaines de centimètres à chaque coup de rame. Mais c'est pénible. Fatiguant. Et terriblement long. Le Seigneur leur a dit de monter dans la barque, avant que le soleil ne se couche. C'était peut-être vers 17 ou 18 heures. Et au V25 nous lisons : « A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. » Le début de la quatrième veille correspond à 3 heures du matin. Parce que les Romains comptaient 4 veilles de 3 heures, à partir du couché du soleil. Donc cela faisait au moins 9 heures que les disciples ramaient !!! Le lac fait 13 kilomètres de largeur et 21 kilomètres de longueur. D'après les indications que l'on a, ils ont traversé le lac plutôt dans le sens de la longueur, donc du Sud vers le Nord. Au plus loin, ce qui n'était probablement pas le cas, ils devaient parcourir   21km. Mais à la moitié, une dizaine de kilomètres, cela faisait déjà 9 heures qu'ils ramaient ! C'était donc long, très long. Ils n'avançaient pas ! En lutte contre ce vent contraire. Essayant de percer cette mer qui était comme un mur. C'était un combat vraiment difficile. Et c'est le sentiment que l'on peut avoir parfois ! Est-ce que vous vivez dans votre vie un vent contraire ? Le Seigneur vous a obligé à monter dans cette barque. Et vous subissez ce vent face à vous. Vous êtes freinés, empêchés d'avancer par les flots qui battent la barque ? Les disciples, après 9 heures de lutte, devaient se sentir bien seul. Où était leur Seigneur ? Est-ce qu'il les avait abandonné ? Voilà qu'il les avait poussé dans cette difficulté, mais Lui, où était-il ? Et on peut parfois avoir le sentiment d'un abandon. Le Seigneur nous place dans un vent contraire, un mer impossible à franchir, et il nous y laisse seul !!! Mais c'est faux. Le Seigneur à ce moment difficile dans la vie des disciples, se tenait sur la montagne en train de prier. Et pour quoi ou pour qui priait-il ? Plus de la moitié des prières que Jésus adresse au Père dans le Nouveau Testament sont pour ses disciples ou les croyants. Il est donc presque certain qu'il était en train de prier pour eux. Jésus n'était pas physiquement avec eux dans la barque, mais il l'était spirituellement. Il ne les avait pas abandonnés du tout !!! Et il en est de même pour nous aujourd'hui. Nous pouvons endurer un vent contraire, même très fort, mais si c'est Dieu qui nous a placé là, nous n'avons pas à nous faire du souci, Jésus est dans les   hauteurs, à côté de son Père, il nous voit et il prie pour nous ! V25 « A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. 26 Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C'est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. »

Les disciples n'arrivaient pas à avancer, parce que la barque avait du mal à se mouvoir dans l'eau face à ce vent contraire, mais le Seigneur arrive en marchant sur l'eau. Cette mer de Galilée semblait infranchissable pour les disciples. Ils peinaient ! Alors que Jésus marche sur elle sans aucune difficulté !!! Dans l'évangile de Marc nous lisons que Jésus voulait même les dépasser. Ce qui signifie que Lui, n'avait aucun mal à avancer, parce qu'il n'était pas freiné par l'eau. Il est certain qu'il avait le vent de face, mais ce n'était pas un vent infranchissable en marchant sur l'eau. Par contre, faire avancer la barque au travers de la mer malgré le vent contraire, c'était vraiment difficile !!! Et parfois il est bien difficile de faire avancer la barque dans laquelle le Seigneur nous a placé ! Il faut ramer, avancer, traverser cette mer. Mais un vent contraire rend la chose difficile, pénible ! Une bourrasque vous faire reculer. Une autre vous décourage ! Et on peut avoir le sentiment d'être parfois submergé dans nos difficultés, ne voyant pas comment nous   réussirons à surmonter ce vent contraire. Mais il faut relever que Jésus   marche sur la mer !!! Notre Seigneur est au-dessus de toutes nos difficultés, quelles qu'elles soient. Et Lui avance sans aucun problème... Il va d'ailleurs les dépasser... Les disciples vont le voir sur le côté, mais ils ne vont pas le reconnaître tout de suite. Ils sont assurément très fatigués. Sûrement déprimés de ne pas avancer, d'être tant freinés. Et pour eux, Jésus ne peut   pas les secourir, puisqu'ils l'ont laissé sur la rive !!! Il était loin   physiquement, et peut-être loin dans leurs pensées... Alors quand ils le voient, ils ne le voient pas ! Ils pensent que c'est un fantôme, une apparition, que ce n'est pas réellement Lui. V27 « Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c'est moi ; n'ayez pas peur ! »

Et qu'il est bon d'entendre ces paroles de notre Seigneur. Surtout quand on se trouve en plein au milieu d'une mer de difficultés. En plein dans un vent contraire. Rassurez-vous, c'est moi ; n'ayez pas peur ! Ça ne change rien au vent ou à la mer, mais cela nous apaise. C'est LUI qui le permet. C'est LUI qui contrôle tout ça. Et Il est avec nous ! Il n'a jamais cessé de l'être ! Rassurez-vous, c'est moi ; n'ayez pas peur !

V28 « Pierre lui répondit : Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. 29 Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. »

On pourrait croire qu'ici Pierre fait encore preuve d'un peu trop d'intrépidité comme à son habitude ! Il se sent pousser des ailes, il veut marcher sur l'eau comme Jésus ! Mais ce qu'il fait est un exemple pour nous tous. C'est ici tout à son honneur !!! Est-ce que nous aurions osé faire comme Lui si nous avions été dans cette barque ? Ce n'était pas du tout insensé de vouloir marcher sur l'eau comme Jésus, parce que c'est ce que Jésus nous demande à tous ! D'ailleurs, le Seigneur a dû se réjouir de la foi de Pierre qui osait venir le rejoindre sur la mer, puisque ensuite il lui dit : Mais homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? C'est que Jésus espérait que Pierre vienne jusqu'à Lui comme cela, en marchant sans crainte sur l'eau. C'était la manifestation d'une foi remarquable, qui faisait fi des circonstances défavorables !!! Sa foi, qui ne craignait plus, ni le vent ni la mer, était belle, magnifique !!! Et c'est ce que Jésus attendait de lui puisqu'il lui avait dit : Viens ! Il l'avait invité à faire ce qu'il faisait lui-même : marcher sur l'eau, traverser les flots, avancer malgré le vent... Tout ce qu'il lui fallait faire, c'était de garder ses yeux sur son Seigneur. Parce que c'est en regardant à Jésus qui suscite la foi que tout devient possible. Quand on garde les yeux   concentrés sur le Seigneur, alors on peut marcher sur cette mer qui jusqu'à présent nous semblait infranchissable. Cette mer qui ne voulait pas nous laisser passer. Et quand on garde les yeux sur le Seigneur, on ne se préoccupe plus du vent. Même s'il est contraire. On le traverse parce que notre objectif, c'est de parvenir jusqu'au Seigneur. Et c'est ce que Dieu nous demande ici bas. Avancer vers notre Seigneur sans être affecté par ce qui est contraire... Sans perdre foi à cause d'un vent contraire.

V30 « Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria : Seigneur, sauve-moi ! »

Pierre avait la clef de la victoire. Regarder à son Seigneur et ne pas se soucier du vent ou des flots ! Il devait ne penser qu'à Jésus seul, sans craindre le reste ! Mais il a perdu de vue le Seigneur, pour se préoccuper de la force de ce vent qui le freinait. Il y a sûrement eu une bourrasque plus forte qui l'a retenu, et Pierre s'est dit : « Mais ce vent est vraiment fort, il va me jeter dans l'eau !!! » Selon les lois normales de la physique, Pierre ne pouvait pas marcher sur l'eau ! Ça n'était pas possible. Mais en faisant confiance au Seigneur, Pierre pouvait dépasser ses limites humaines et défier les lois de la physique. Et Dieu veut nous faire dépasser nos limites humaines dans la gestion des difficultés de la vie. Là où les autres coulent, s'enfoncent dans leur mer et se découragent des vents contraires, Dieu veut que nous chrétiens, nous développions une profonde confiance en Lui. En gardant nos yeux sur Lui, ne nous souciant plus que de nous rapprocher de Lui. C'est certainement là un secret de la vie chrétienne : N'avoir pour souci et objectif que de nous rapprocher de Jésus, que de fixer nos yeux vers Lui. Pierre aurait tout oublié   du reste s'il s'était concentré sur son Seigneur. Et il ne faut plus que nous soyons submergés par les difficultés qu'il nous impose. Elles ne sont que des vents contraires, des mers agitées qui ne sont pas insurmontables. Lui les traverse, Lui les surmonte. Occupons-nous que de nous rapprocher de Lui... C'est ce qui est le plus important dans la vie chrétienne. Être toujours plus près de notre Seigneur. Pierre a bien commencé, il nous montre ce qu'il faut faire, mais il n'a pas réussi à tenir sur la distance. Après quelques mètres, le vent   a eu raison de lui. V31 « Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui   dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? 32 Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. »

On a parfois de la peine à croire que le vent puisse cesser ! Cela fait tellement d'heures que nous sommes en train de ramer contre ce vent que nous n'y croyons plus. Mais le vent peut cesser si Dieu juge qu'il n'est plus nécessaire !!! Maintenant, peut-être qu'un autre vent contraire le remplacera ! Mais qu'importe si nous avons appris à marcher sur l'eau en ne nous préoccupant plus que de Lui. Les vents contraires ne nous feront plus peur... ou ne nous décourageront plus.