Le cri du cœur

[Hébreux 2. 3] «Comment échapperons-nous en  négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été  confirmé par ceux qui l'ont entendu

Comment pouvons-nous nous échapper?  Comment pouvons-nous  nous en sortir?
Si nous négligeons un salut qui est tellement grand.

D'autres saluts? oui, il en existe.  Mais sont-ils grands?   Sont-ils durables?  Sont-ils efficaces? 

Non, ils sont tous fallacieux, éphémères, passagers.  Ils ne  visent qu'à tromper et ne durent qu'un instant.

Le salut en Jésus a été annoncé par Dieu lui-même.   Quand?   Depuis en Eden (Gn 3. 15s). Lorsqu'il a contracté les diverses alliances avec  l'homme à savoir : alliance adamique, alliance noachique, alliance abrahamique,  alliance mosaïque, alliance davidique.

Vous comprenez que chacune de ces alliances revêt un  caractère particulier, qui lui est propre.  Et cela, pas pour défendre la cause  de Dieu mais celle de l'homme qui a choisi délibérément de se mettre dans le  pétrin.   Le Seigneur n'est aucunement obligé de procéder au rachat de l'homme.   Il était clairement et directement averti : «Le jour où tu en mangeras, tu  mourras certainement.»  Je ne cherche nullement à excuser Dieu de quoi que  ce soit.  Il n'en a pas besoin non plus.  Nous essayons seulement de mettre les  morceaux du casse tête à leur place.

Dans la tradition, on pose la question de savoir pourquoi  Dieu a-t-il créé l'homme.  Tout compte fait, il l'a créé à cause de sa bonté  pour sa gloire.  Et parce qu'il est la bonté même il le recrée en Jésus-Christ.

Oui, ce salut annoncé longtemps à l'avance nous est confirmé  par les patriarches d'abord, puis par les prophètes.  Mais c'est dans le Christ  qu'il atteint son apogée.  En Jésus nous sommes arrivés au point culminant de  notre salut, mais tout un travail de longue haleine a été élaboré par le Père  pour nous amener à Christ.  D'où le sens profond de cette parole de Jésus : «Nul  ne vient à moi si le Père ne l'attire.» (Jn 6. 44). 

Pourquoi tout ce temps?  Et pourquoi tout ce travail,  dites-vous?  À cause de notre indifférence et de notre attitude rebelle et  irrévérencieuse.  L'homme ne veut pas se soumettre à Dieu.  Tous ses efforts  concourent à faire à sa tête.  Et pourtant, «Telle voie paraît droite à un  homme, Mais son issue, c'est la voie de la mort» (Proverbes 14. 12 et 16.  25).  L'homme agit toujours à l'encontre de la volonté de Dieu pour lui.  Alors,  Dieu laisse aller sa patience sans mesure pour le rachat de quelques uns.

Ceux-là qui  sont déjà entrés dans la bergerie ne sauraient jamais l'en remercier assez.   L'apôtre l'ayant compris un petit peu le témoigne à l'église  d'Éphèse :  

Béni soit Dieu, le Père de notre  Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions  spirituelles dans les lieux célestes en Christ! 

En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et  irrépréhensibles devant lui, [...] En lui nous avons la rédemption par son  sang, la rémission des péchés,selon la richesse de sa grâce, [...] Dieu nous  faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il  avait formé en lui-même, [...] En lui nous sommes aussi devenus  héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes  choses d'après le conseil de sa volonté, afin que nous servions à la louange de  sa gloire, nous qui d'avance avons espéré en ChristEn lui vous  aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été  promis [...]

( Éphésiens 1. 3-13; texte tiré  de la Bible Louis Second 1910). 

Dès lors, «Comment échapperons-nous en négligeant un si  grand salut» n'est pas un cri du cœur, mais le cri ultime au constat d'une  incompréhension trop poussée et même d'un mépris flagrant.  Il n'y a pas  d'autre issue pour le salut dont nous avons besoin.  Celle-ci en est la  seule, la vraie, l'unique.

Gardons-nous d'agir avec négligence!  Mais surtout,  gardons-nous de chercher à responsabiliser le Seigneur qui nous a créés « de  peu inférieur à lui » (Psaume 8. 6) et nous a recréés en Christ.  Il n'a  négligé le moindre détail pour que nous parvenions là où nous sommes  présentement, c'est-à-dire, des pèlerins en route vers le pays de la gloire.

Qu'à jamais,  donc, soit béni Dieu le Père de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ !