Tout est possible à celui qui croit !

« Tout est possible à celui qui croit. » (Mc 9.23).

Cette parole de Jésus est absolument sûre. Ce n'est pas une  tromperie, ce n'est pas une promesse fausse. Oui, tout est possible à celui  qui croit au Seigneur, à celui qui croit en la Personne de Jésus. Tout est  possible à celui qui croit au Fils de Dieu, venu de Dieu pour nous. Nous sommes  conviés avec force par le Maître, par la Parole elle-même, à croire que  Jésus veut et peut sauver, guérir, délivrer ceux qui se confient en Lui.

Dans l'Évangile, nous lisons l'histoire d'un père désespéré,  dont le fils épileptique, est possédé par un mauvais esprit qui le jette  souvent dans l'eau et dans le feu pour le faire périr. L'enfant tombe par terre  quand l'esprit le saisit, il écume, grince des dents et devient tout raide (Mt  17.14-21). Ce père a demandé aux disciples de chasser l'esprit et ils n'ont pas pu. Il se  tourne donc vers Jésus lui-même qui vient de descendre de la montagne où il a été  transfiguré. Car ce père n'est pas sûr, après l'échec des disciples, que le  Seigneur pourra faire quelque chose, d'où son appel suppliant :«Si toi, tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous. »

Et Jésus lui dit : « Si tu peux ?... Mais tout est possible  à celui qui croit. »  Aussitôt le père de s'écrier : « Je crois, viens au  secours de mon incrédulité. »

Ce père découvre tout à coup l'amour et la puissance de Jésus  qui chasse l'esprit impur. Le démon est obligé de quitter l'enfant. Jésus le  libère, le délivre totalement, et le rend guéri à son pauvre père. Ensuite, Jésus déclare à ses disciples : « C'est à cause de votre incrédulité que vous n'avez pas pu chasser ce démon. En vérité, je vous  le dis, si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à  cette montagne : transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait ; rien ne  vous serait impossible. » (Mt 17.20). Voilà  donc deux affirmations semblables que Jésus nous donne : « Tout est possible à celui qui croit », et « Si vous avez de la foi, rien ne vous sera impossible. »

Accomplir l'impossible

L'Évangile, c'est cela : accomplir l'impossible ; c'est  l'impossible qui devient possible. En effet, tout ce que Jésus enseigne à ceux qui  croient en Lui, ce sont des choses impossibles : l'impossible dans notre vie  personnelle, d'abord, et puis l'impossible dans le domaine extérieur à nous-mêmes. A  chaque page de l'Évangile, ce sont sans cesse des choses impossibles que  Jésus nous propose d'expérimenter, des choses qu'il nous demande d'accepter dans  la foi.

Le sermon des choses impossibles.

Le sermon sur la montagne n'est-il pas exactement cela ? Le  sermon des choses impossibles que Jésus nous appelle à vivre. (Mt  5.39-48).
            • Tendre la joue gauche quand on nous a frappés sur la  droite.
            • Prier pour nos ennemis.
            • Faire du bien à ceux qui nous persécutent.
            • Pardonner à ceux qui nous font du mal.

A ces versets s'ajoutent aussi les enseignements des apôtres  que l'on trouve dans les épîtres :
            • Renoncer à nous faire valoir, et, au contraire, nous  abaisser et nous faire serviteur de tous.
            • Considérer les autres comme supérieurs à nous-mêmes.
            • Repousser les tentations et résister à toute forme de mal.
            • Faire passer l'intérêt général avant notre propre intérêt.
            • Ne devoir rien à personne, si ce n'est de nous aimer les  uns les autres.
            • Apporter au Seigneur dîmes et offrandes avec joie.
            • Accepter les humiliations sans murmurer.

Toutes ces choses ne sont-elles pas impossibles ? Ce sont  pourtant elles que Jésus nous demande d'accepter dans notre vie personnelle,  avec bien d'autres encore et toutes plus impossibles les unes que les autres. Vous me direz : il est impossible aux hommes de réaliser de  tels exploits ! Et pourtant, ami lecteur, ce sont ces choses impossibles que  Jésus veut rendre possibles dans chacune de nos vies.

L'impossible dans ton expérience personnelle

Oui, en tout premier lieu, as-tu la foi, crois-tu que Jésus  veut t'aider à réaliser l'impossible dans ton expérience personnelle ? Or, la plupart  du temps, quand les hommes pensent aux choses impossibles qui devraient  s'accomplir par la foi, ils ne songent pas du tout aux obstacles qu'il faut  renverser dans leur vie intérieure, dans leur vie personnelle. Les hommes ne pensent  pas aux montagnes d'orgueil, aux montagnes d'égoïsme, aux montagnes de  convoitise et de péché qui sont dans leur coeur, et auxquelles il faudrait  dire dans la foi au Seigneur, « jetez-vous  dans la mer, afin que nous devenions fils de notre Père qui est dans les cieux. »

Oui, nous refusons facilement cet « impossible » qui concerne  notre vie personnelle, car nous avons le sentiment que, si cet  impossible s'accomplissait, Tout est possible à celui qui croit c'est-à-dire pardonner, aimer, supporter, partager, nous  serions plus ou moins lésés.

Aussi, quand il est question de réaliser l'impossible,  beaucoup de gens, et même des chrétiens, pensent à des manifestations extérieures,  spectaculaires, miraculeuses, prodigieuses : marcher sur les eaux, apaiser la  tempête, guérir les malades, et même ressusciter les morts...

Certes, ces choses impossibles sont mentionnées dans  l'Évangile, ce sont des oeuvres miraculeuses, extérieures, visibles. Et voici que  Jésus les a faites, ces oeuvres miraculeuses, et nous sommes prêts à les faire à  notre tour, Nous les recherchons même d'autant plus que cela ne nous lèse pas du  tout, mais contribuerait à notre gloire personnelle.

Et voilà que, dans ce domaine extérieur, très peu de grandes  choses se produisent. Nous espérons et croyons à l'impossible sans  douter, et pourtant l'impossible tarde à s'accomplir. Ce retard dans les  manifestations miraculeuses visibles, n'est-il pas dû à une chose que nous n'avons pas  prise suffisamment au sérieux ?

Ne serait-ce pas que nous n'avons pas été assez vigilants  dans les miracles de la vie intérieure, que nous n'avons pas voulu suffisamment  l'impossible dans notre coeur ?

Alors Dieu ne manifeste pas non plus l'impossible dans les  oeuvres miraculeuses. Tel est le sens de son reproche dans la prophétie de Malachie  3.10, qui peut être développée ainsi :

Mettez-moi à l'épreuve dans votre vie intérieure

Laissez le Saint-Esprit vous transformer par l'oeuvre  miraculeuse de la croix et devenez obéissants et fidèles dans ce que je vous  demande. Et vous verrez si je n'ouvre pas sur vous les écluses des cieux, si je ne  répands sur vous la bénédiction en abondance. (Ml 3.10) Non, la main de Dieu n'est pas trop  courte pour bénir, mais l'attitude de notre coeur empêche son bras  d'agir. Vous manquez de foi, disait Jésus à ses disciples, mais le manque de foi  se manifeste aussi par un manque d'amour, de pardon, d'humilité, de consécration, de  soumission.

Il suffit que quelqu'un garde de l'amertume dans son coeur  contre un frère pour que le bras de Dieu retombe, comme s'il était paralysé.  Il suffit qu'un membre du Corps de Christ soit infecté par quelque souillure,  pour que tout le corps souffre et que Dieu ne puisse bénir autant qu'il le  voudrait. Il suffit d'une petite fissure dans une digue pour que les flots de la mer  la pénètrent et finissent par la renverser et tout envahir.

Mais, au contraire, si nous voulons, chacun pour notre part  et tous ensemble, accepter les miracles de l'amour, du pardon, de l'unité, de  l'humilité, de l'obéissance, de la fi délité, de la pureté dans nos vies personnelles et  dans la vie du Corps de Christ - si nous désirons l'oeuvre miraculeuse de  Jésus dans nos Prière et combat spirituel coeurs et dans notre être intérieur - alors les signes, les  prodiges, les miracles que nous attendons ne tarderont pas à paraître et à  manifester visiblement la gloire du Dieu vivant.

Voulons-nous former la cohorte de ceux qui, non seulement  prient pour des miracles, mais qui croient de tout leur coeur à l'oeuvre  miraculeuse de Jésus dans leur vie intérieure ? Voulons-nous être de ceux qui  acceptent que le Seigneur agisse jusqu'au plus profond de nous, pour que sa  gloire soit préparée, comme elle doit l'être, non comme une façade, mais comme une  réalité profonde et véritable ?

Tout est possible à celui qui croit.